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ELLE ( Egale Liberté Libre Egalité)
LEXIQUE

E. L. L. E. : Acronyme pour « Egale Liberté Libre Egalité » .

« ELLE » signifie pour « NouS » :
l' équivalence ou la réciprocité symétrique désormais indissociable de l' « Egale Liberté » et de la « Libre Egalité »
( Cette libre proposition d'indissociabilité ici énoncée est exposée aussi dans TEXTE ) .

Double expression où vous reconnaîtrez facilement deux noms communs de la langue française ( « liberté » , « égalité » ) ,
mais aussi bien sûr, culture élémentaire de " socle commun scolaire" oblige, des « valeurs de la république », énoncées comme telles :

- dans la devise de la République Française « Liberté Egalité Fraternité » inscrite non seulement dans la constitution ,
mais sur les frontons de nombreux bâtiments publics , documents officiels , etc.

( Ne dites pas que vous êtes là en terrain inconnu, et qu'il s'agit là d'un jargon abscons de délire dédalicencieux ! )

- comme valeurs du noyau même de la « Déclaration Universelle des Droits de l'Homme » , et notamment de l' Article Premier :
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits . Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » .

- d'autres formes associatives , en liaison avec l'univers culturel des "Lumières" , ont aussi repris le triptyque "Liberté Egalité Fraternité" comme noyau symbolique :
de valeurs de référence : en particulier en "Franc-Maçonnerie" .

Souvent, dans beaucoup d'analyses philosophiques ou politiques qui ont été faites du célèbre triptyque, les deux premières valeurs sont présentées comme "antinomiques", tout en étant placées au fondement du système de valeurs "humanistes" de la "modernité", de la conception "moderne" de la "république" comme de la "démocratie" , exigeant par conséquent une "conciliation", posée comme externe : d'où le troisième terme de "Fraternité", étendu notamment à l' "Humanité" comme telle : commune "nature humaine" fondant des "droits naturels", dont la liberté intrinsèque et l' égalité en droits de tous les "êtres humains" serait alors une forme de conséquence .

Il est clair qu'historiquement, c'est sur une telle prise de conscience de l' "unité de la famille humaine" dépassant les autres frontières communautaires, que l' "universalisme" des "Droits de l' Homme" a cherché à établir un supposé "fondement" de "droit naturel" pour la "Liberté" et pour l' "Egalité" .

Il est clair aussi qu'une telle conception, aussi "volontariste" qu'elle soit aujourd'hui installée, en termes de traduction politique et juridique au niveau d'institutions internationales, non seulement peine à incarner dans la société réelle de la "praxis" un certain nombre de ces idéaux, mais pose en permanence la question même de sa "légitimité" théorique. Un débat théorique de philosophie du Droit, oppose notamment les tenats d'un "Droit naturel" ( jusnaturalisme ) et les tenants d'un simple "Droit positif" ( juspositivisme ).

Sans évidemment prétendre entrer en opposition juridique avec le cadre des "Droits de l'Homme" ( dont "NouS" avons par ailleurs en effet aussi provisoirement besoin en termes purement juridiques communs à "tous les hommes" pour la protection actuelle de nos propres droits et libertés ), "NouS" proposons, à tous ceux qui voudraient librement s'y reconnaître, une reformulation des rapports entre ces trois valeurs de "Liberté, Egalité, Fraternité", et donc de réinterprétation libre du sens même de ce noyau des "Droits de l' Homme" pour "NouS" :

C'est de partir de la Liberté même de chaque personne IndividuELLE , en tant qu'elle s'auto-proclame libre, qu'elle décide d' "elle-même" de se considérer comme telle, sans attendre aucune espèce d' "autorisation" ou de "droit" préalable .

Liberté philosophique et morale foncièrement "auto-déterminée", "auto-nome", à partir de laquelle chaque personne PEUT librement décider que sa propre liberté n' exigera pour elle-même que des "droits légitimes" dont elle peut raisonnablement penser qu'ils sont AUSSI EGALEMENT "réalisables" pour toute autre personne qui , comme elle, choisirait ainsi cette même "loi" .
NouS retrouvons ici , d'une certaine façon , l'adage bien connu "ma liberté s' arrête où commence celle des autres" de Stuart Mill, sauf qu'il ne s'agit pas d'un "arrêt" externe , ni d'ailleurs d'un "arrêt" lorsque cette commune liberté est précisément universellement "extensible" pour chacun de "NouS".

Stuart Mill : « La seule fin pour laquelle l'humanité puisse être justifiable, individuellement ou collectivement, d'enfreindre la liberté d'action de tel ou tel de ses membres, est la légitime défense. [..]
Le seul but en vue duquel on puisse à juste titre recourir à la force à l'égard de tout membre d'une communauté civilisée, contre sa propre volonté, c'est de l'empêcher de faire du mal aux autres.
Son propre bien, physique ou moral, n'est pas une justification suffisante. [..] Sur lui-même, sur son propre corps et son propre esprit, l'individu est souverain1. »

NouS retrouvons aussi, philosophiquement, le principe kantien de la cohérence d'un "monde possible", dans lequel "toute la liberté" possible de l'univers doit être accessible à "égalité" à tous les "sujets" .
Sauf que NouS posons qu'un tel principe, comme principe "moral", n'a désormais plus à être considéré comme une "vérité morale", donc comme s'il y avait une "obligation a priori" pour tout sujet de le poser, de l' admettre et donc de s'y soumettre : attitude dans laquelle la liberté comme telle n'est précisément pas encore entièrement assumée "par elle-même" . Désormais "NouS" décidons, comme acte fondateur même de cette "liberté morale nouvelle", qu'un tel principe et sa légitimité auto-posée résulte purement et simplement de la libre volonté des personnes elles-mêmes qui librement le posent .

Les personnes qui posent ainsi leur propre liberté morale comme fondamentalement auto-posée partagent donc immédiatement une même attitude, formellement identique ( liberté auto-posée ), dont seuls tous les autres contenus de libre choix vont éventuellement varier.

En particulier, d'un tel premier choix de liberté auto-posée, en résulte immédiatement aussi une deuxième question, que chacun doit se poser, à partir du moment où il comprend facilement que d'autres que lui-même peuvent précisément exiger de la même façon que lui-même de ne référer la justification de leur propre liberté qu'à cette liberté même :

1. Soit on considère qu'un motif extérieur quelconque pourrait justifier ici un "privilège" de sa propre liberté par rapport à celle des autres ( tout en étant identiquement auto-posée ) : de nombreuses "sources" externes différentes peuvent alors être invoquées par les uns ou les autres pour prétendre justifier d'être, comme on dit parfois, "plus égaux que les autres" ( voire inversément, mais c'est plus rare ... de justifier pourquoi d' autres auraient droit à plus de liberté que vous-mêmes ... ).
2. Soit on considère qu'en effet , aucun autre motif que la pure et simple libre décision que l'on prend ne peut "justifier" un quelconque privilège et on CHOISIT librement par conséquent de poser que tout autre sujet moral prenant en conscience cette même libre décision de radicale liberté a, à nos propres yeux, exactement le même droit moral que nous-mêmes à exercer dans un "monde commun possible" de façon aussi radicale que nous-mêmes cette même "liberté auto-posée" .

Ceux qui veulent comprendre en quoi cette deuxième voie est encore plus proprement "auto-posée" que la première, le comprendront aisément .

C'est cette deuxième voie de l' alternative que "NouS" choisissons :

Celle de NotrE "Egale Liberté" en tant qu'alors ELLE est posée comme "Libre Egalité" :
Rien d'autre ne "NouS" oblige à poser notre "Egale Liberté" que ce libre choix que "NouS" faisons et qui par conséquent aussi définit le type de "lien moral" que "NouS" constitutons désormais entre "NouS" .

Ce nouveau "NouS" est donc désormais NotrE nouvelle "identité collective" et NotrE nouvelle référence de "souveraineté collective" et de "PEUPLE", constituée par toutes les "personnes souveraines, libres et égales" qui adoptent librement la reconnaissance réciproque auto-fondée de leur souveraineté personnelle sur elles-mêmes et donc de la possibilité de former ainsi sur cette base une nouvelle forme de leur propre "contrat social".

En ce sens "NouS" posons l' "EgaleLiberteLibreEgalite" ( en abrégé "ELLE" ) comme étant désormais "NotrE" "Loi Morale" et NouS "constituons" les futures extensions politiques et juridiques d'un tel contrat moral interpersonnel.


Et pour tous ceux pour qui une telle conception de la "morale" semblerait "nouvelle" ( mais chacun peut aussi bien , après coup, la "retrouver" dans une antériorité historique quelconque, et tout simplement dans sa propre morale personnelle ) , NouS pouvons , pour faire la différence avec bien d'autres supposées "lois morales", appelerNotrE Loi Morale "Loi Morale Nouvelle" ( soit "LMN" : ELLEmentaire ma chair, où A te sonne ! )