Définition ici donnée par "moi" qui parle en ce moment , sans doute , identifié socialement et biologiquement comme "Armand Stroh" , mais précisément par là même aussi de TOUT autre sujet "interlocuteur" , qui comprend aussi bien que "moi-même" comment il pourrait prendre exactement cette "même position" de libre décision concernant sa propre liberté : le noyau même de la "liberté morale" dont il est ici question est défini de telle façon que précisément il puisse aussi bien être librement définissable par chacun comme étant "sa liberté" , à savoir d'affirmer , de poser , de choisir, de décider que il n' y aura plus désormais d'autre liberté fondamentale et radicale, que celle-là même qui PEUT être de la même façon, librement choisie et décidée par "tout autre sujet libre" pour son propre "compte" ( "pour soi" ) .

Si donc n' importe quel interlocuteur peut me faire remarquer que le "contenu" ( notamment de "sens concret" ) que chacun donne au mot "liberté" peut être variable ( "les libertés" ) , et donc qu'il "revendique" pour chacun "la liberté" de lui donner son propre "contenu de sens" à lui "plutôt" que le "mien" , je n' objecte évidemment rien à cela , SAUF que précisément , cela même que notre interlocuteur ou contradicteur fictif demande "pour lui-même" comme droit de penser "sa liberté" comme il veut , n' est précisément rien d'autre que ce que fondamentalement nous pouvons au minimum comprendre en commun comme "exigence" de respect de sa propre liberté de penser :

Il y a donc bien un "sens minimal commun" initialement possible du mot "liberté" et notamment de l' expression "liberté de penser" , puisque c'est cela même que tout contradicteur concernant l' existence de ce sens minimal commun , est amené en fait à défendre "pour lui-même" , quelle que soit la "différence de pensée" qu'il revendique.
Ce contenu de pensée commun ( "ma liberté" , "ta liberté" , etc. ) pose précisément en commun , non seulement la "communauté" de cette idée minimale, mais précisément immédiatement en même temps l'idée, que tout en étant la "même idée" , elle est cependant le "point de départ" , précisément de toutes sortes de "diversités" possibles : cela même qui fait que chacun , sachant combien ses propres choix peuvent être "arbitraires" , peut immédiatement penser que ceux des "autres" peuvent l' être tout autant et que par conséquent il peut y avoir des "conflits" sur le contenu de ces choix lorsque de la "pensée personnelle" on passe à l' expression extériorisée ou à l' "acte" , tout comme il peut y avoir conflit , indécision et délibération interne à la pensée subjective de chacun , quant aux "raisons" ou aux "justifications" à apporter aux "choix" effectués ou "à effectuer" .

Chacun , comme être humain ( "doué de raison et de conscience" ) peut ici facilement comprendre cette idée minimale d'une "liberté" qu'il revendique pour lui-même et en quoi précisément cette "revendication même" PEUT entrer en conflit avec cette "même revendication" chez les autres , et donc QU'IL FAUT pour chacun, soit décider que dans tout horizon de sa "liberté future" , sa propre liberté personnelle doit être compatible avec celle au moins de quelques "autres" , soit décider de n'en faire "qu'à sa tête" , même contre la même libre volonté de tous les autres , soit accepter de ne jamais rien "décider" ni choisir à ce sujet , mais d'être simplement mené par les caprices de ses propres "réactions" et de celles des autres aux diverses "situations vécues" que sa vie lui présentera jusqu' à sa mort : mais "décider de jamais ne rien décider" , est encore "décider" : seul un animal ou un être humain qui s'est provisoirement ou définitivement réduit ou a été réduit par d'autres ou par la maladie ou l' accident biologique à ne plus être qu'un animal ou un être humain devenu "inconscient" ou "psychiquement déficient" , peut ici ne plus savoir du tout ce que peut vouloir dire "choisir" ou "décider" . Ne nous y trompons pas : ceux qui "décident" de "ne vivre que l'instant présent" , doivent précisément faire tout un effort de volonté pour ne pas être "repris" par leurs "représentations du passé et de l' avenir" .... ce qui prouve dans les actes qu'ils continuent en permanence à "décider" quelque chose : sinon il faudrait soit qu'ils choisissent effectivement de s'abrutir en permanence par une drogue "anti-perception du temps " , soit qu'ils se suicident ou décident de se plonger dans le coma ou un sommeil sans réveil , voire sans rêves .